J’ai pris conscience du fléaux que représente les emballages plastiques au détour d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Cette vidéo montrait comment les emballages plastiques finissent dans les océans et détruisent la faune et la flore marine. Depuis cette prise de conscience j’ai décidé de reprendre en main mon mode de consommation. Je ne suis pas parfaite en terme d’écologie, loin de là. Mais je voulais partager mes petites astuces qui permettent de réduire ses déchets plastiques en cuisine.

Astuce 1 : Changer mes habitudes de courses progressivement.

Après cette prise de conscience, j’ai commencé par cibler mes courses alimentaires car c’est l’habitude qui me semblait le plus simple à changer. Mais c’était aussi la plus grosse source de déchets plastiques. J’ai commencé par réduire les déchets non recyclables. En faisant mes courses classiquement au supermarché, je me suis forcée à ne prendre que des produits dont l’emballage mentionnait qu’il était recyclable. Je me suis vite rendue compte qu’il me manquerait tout ce qui est viande, fromage, fruits et légumes. 

Le fait est qu’à ce moment je vivais dans une grande ville à quelques mètres d’un marché quotidien. C’était bien pratique, d’autant plus que les horaires collaient parfaitement avec mon travail. La transition s’est donc faite en douceur. Je suis allée voir les marchands en leur demandant s’ils acceptaient que je ramène mes propres contenants pour éviter les emballages.

Certains n’ont pas du tout été surpris et ont tout de suite accepté. D’autre n’ont pas vraiment compris, ni la demande, ni l’intention. Pour la petite histoire, un fromager a mis un morceau de fromage dans un emballage plastique puis dans ma boîte. Quand je lui ai fait remarqué que ce n’était pas le but, il m’a alors fait un discours sur le fait que l’emballage était adapté pour conserver les meilleures propriétés du fromage. Après une discussion houleuse, j’ai complètement tourné le dos à ce commerçant qui n’a pas compris ma démarche.

Astuce 2 : Mes courses spécifiques pour la pâtisserie.

Après plusieurs mois à fonctionner ainsi, j’ai commencé à pousser le sujet un peu plus loin. Désormais je fais le maximum de mes courses en vrac. Alors c’est vrai, c’est plus simple quand on habite une grande ville. On a souvent des magasins de vrac pas loin de chez nous. Mais dans la suite de l’article, il y a des astuces que tout le monde peut mettre en place, quelle que soit ses habitudes de courses. Pour en revenir à mes courses, je trouve de la farine, du sucre, du sel, de la levure, bref tout ce qu’il me faut pour la pâtisserie ! Et pas forcément plus cher qu’en grande surface classique. Toujours dans l’optique de réduire mes déchets, je préfère utiliser des sacs en tissus pour les courses en vrac. Lorsque je suis amenée à utiliser des sachets en papier, j’essaie de les conserver pour les réutiliser au maximum.

Si vous n’avez pas de possibilité de faire des courses en vrac, vous pouvez toujours privilégier les emballages recyclables et surtout les fournisseurs locaux. Aussi bien pour les fruits et légumes que pour les matières sèches. Je préfère, par exemple, utiliser du sucre blanc et de la vergeoise qui sont issus de la betterave que nous cultivons en France. La cassonade quant à elle provient de la canne à sucre, cultivée à l’autre bout du monde. Mon but premier à moi était de réduire les déchets plastiques qui finissent dans l’océan. Mais les combats sont nombreux et terme d’écologie et de consommation responsable.

Astuce 3 : Pour la vaisselle.

Les éponges

En voilà un sujet que tout le monde peut mettre en pratique, en ville ou à la campagne, quelles que soient nos habitudes de courses. Combien d’éponges utilisez-vous par mois ? Et de papier absorbant (aka Sopalin) ? Les éponges synthétiques sont faites de plastique et de produits chimiques, elles sont loin d’être biodégradables. De plus, tout ça est encore emballé de plastique … Mais pas de panique j’ai ici des solutions à vous proposer.

J’ai bien sûr entendu parler du Tawashi, cette fameuse éponge japonaise que l’on peut fabriquer soi-même avec de vieux collants. Mais je ne suis pas une adepte de cette solution. J’ai, pour ma part, choisi des éponges lavables dont la forme et la texture rappellent vraiment les éponges classiques. Je trouve que ça facilite la transition. Les miennes viennent de Les trucs de Laura. J’en ai plusieurs, et je les lave à la machine à tour de rôle. En plus d’être pratique elles sont très mignonnes. Pour ceux dont l’effet grattant n’est pas suffisant, il existe des brosses avec des manches en bois dont on renouvelle que la tête et qui est biodégradable. Ces brosses sont moins pratiques pour laver les petites choses. C’est bien de combiner les éponges et la brosse.

Et le Sopalin

En plus des éponges, j’utilise des petits carrés en microfibre pour remplacer le sopalin. Il y en a aussi sur le site Les trucs de Laura. J’ai trouvé les miens dans un magasin spécialisé dans les accessoires “0 déchet” à Paris. La microfibre absorbe hyper bien, même parfois mieux que du Sopalin classique. Ils peuvent servir pour nettoyer le plan de travail, les plaques de cuisson, l’évier quand on met de l’eau partout, dès qu’on renverse un verre ou autre. Je vous conseille d’en avoir une dizaine quand même à disposition. Je les rince à chaque utilisation, et je les lave en machine de temps en temps avec les éponges à 60° pour bien éliminer les bactéries.

Astuce 4 : Stop aux packs d’eau.

Après avoir été élevée aux packs d’eau, c’est devenue, pour moi, impensable d’en acheter. Déjà c’est trop lourd ! Et ensuite c’est beaucoup trop de plastique pour quelque chose qui coule dans nos robinet. Pas de panique, sauf incident exceptionnel, toute l’eau qui arrive chez nous est comestible et sans danger pour notre santé. Ce qui peut bloquer certaines personne est le goût, et ça je peux comprendre. Mais pour ça j’ai plusieurs solutions qui sont assez bluffantes. Vous n’aurez plus aucune excuse pour boire l’eau du robine et ainsi réduire vos déchets plastiques.

J’ai d’abord testé testé le charbon de chez Kyuke. C’est un charbon qu’on laisse dans notre carafe pendant 8h et qui purifie l’eau. J’ai vu un résultat vraiment remarquable. L’eau sortant du robinet était trouble et après 8h, aussi transparente que de l’eau en bouteille ! Rien à voir ! Alors j’avoue que j’y ai d’abord trouvé un goût particulier. Mais en fait on s’habitue super vite et il s’avère que le goût particulier était plutôt celui de l’eau non filtrée que je buvais avant et auquel j’étais habitué. Le problème de ces charbons est qu’ils ne sont efficaces que 6 mois. Ca m’a un peu dérangé de devoir le changer 2 fois par an.

J’ai alors changé de manière de filtrer l’eau. J’utilise aujourd’hui des billes de céramique que l’on peut trouver chez Les verts moutons par exemple. Elles sont peut-être un peu moins efficaces que le charbon mais ont l’avantage d’être utilisable à vie. En plus, elles sont efficaces au bout de 30 minutes, contre 8h pour le charbon. Je suis totalement conquise par ces petites billes que je laisse dans ma carafe et dont je ne me soucie plus du tout au quotidien.

Astuce 5 : Fini le papier cuisson.

Cette dernière astuce est un peu la cerise sur le gâteau. Pas forcément la première étape à appliquer mais celle qui m’a vraiment facilité la vie quand j’ai commencé à faire beaucoup de pâtisserie.

J’ai remplacé le papier cuisson par des tapis en silicone réutilisables de chez Déco Relief. J’en ai plusieurs et du coup je ne suis plus jamais à court de papier cuisson. Il n’y avait rien de plus frustrant que de commencer une pâte à gâteau et se rendre contre qu’on n’a plus de papier cuisson pour l’enfourner. Les tapis en silicone supportent toutes les températures des fours classiques, sont anti adhérents et surtout lavables à l’infini. On peut les découper pour les adapter à la taille de nos plaques de cuisson. Il est aussi possible de les découper à la forme de nos moules pour les disposer dans le fond et tout autour. C’est ma prochaine étape, je vais faire ça pour mes cercles à entremet, moules à manquer et moules à cakes.

 

Je sais qu’il reste des choses à mettre en place pour réduire ses déchets comme le papier en cire d’abeille pour envelopper les aliments au lieu de film alimentaire. Mais je vous ai parlé ici que des choses que j’avais testées et validées sur le long terme. Je vous laisse me dire en commentaire quels sont les gestes que vous avez mis en place, quelles sont vos astuces au quotidien, ou même si cette démarche ne vous parle pas du tout. Je suis ouverte au débat tant qu’il se fait dans la bienveillance et dans le respect.

Have fun 🙂

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